Relance des colonies après la récolte d’été

 Vous avez récolté vos ruches cet été et règne la sécheresse ?
 Vous avez mis de ruches sur le lavandin et vous venez de récolter ?

La sécheresse a duré une bonne partie de l’été, pas mal de fleurs ont disparu et avec elles le pollen, source de protéines pour le nourrissement des larves. De fait il se peut qu’il y ait eu un arrêt de ponte de la part de la reine. Cela risque de durer un certain temps au moins jusqu’à la reprise de floraison après les orages de fin d’été. En attendant s’il n’y a pas de naissances, la population d’abeille diminuera.
Autre cas d’importance pour nous apiculteurs du Sud de l’Abeille Provençale : vous avez envoyé des colonies en transhumance sur le lavandin et vous avez récolté la totalité ou la presque totalité du miel. Le lavandin au contraire de la lavande fine est une variété hybride, donc stérile et qui ne produit aucun pollen.
La reine risque donc aussi d’avoir arrêté sa ponte et les abeilles se seront épuisées à récolter. Vous allez ramener des ruches avec très peu d’abeilles qui vont s’affaiblir rapidement.

Dans ces deux cas il est urgent de relancer les colonies.

Comment ?
En procédant à un nourrissement de stimulation et le temps qu’il faudra jusqu’à ce qu’il y ait refloraison après les orages de fin d’été et que la reine reprenne sa ponte régulière,ceci avant le traitement contre la varroase.

Exemples de recettes de nourrissement de stimulation.

Quelques recettes suivent. Celles-ci bien sur ne sont pas exhaustives, on peut en trouver des quantités dans la littérature apicole et sur l’Internet.

Galettes protéinées :
60 grammes de pollen à dissoudre dans 300 g de sucre et 150g d’eau plus 180 g de farine de soja (dose type pour une ruche).
Malaxer le tout pour obtenir une galette de pâte qui sera placée sur les têtes de cadre.

Pâte protéinée :
1 kg de sucre glace, 250 g de miel, 50 g de levure de bière déshydratée, 10 g de pollen moulu. Un peu d’eau chaude.

Mélanger le sucre et le miel pour obtenir une pâte homogène, délayer le pollen et la levure de bière dans l’eau, incorporer ce mélange à la pâte sucre et miel. Constituer des galettes d’environ 200 g (dose par ruche) à mettre sur la tête des cadres. Accompagner ce nourrissement d’un sirop stimulant liquide 50/50 donné à petites doses.
Sirop de stimulation :
50 g de pollen à délayer dans un quart de litre d’eau. Préparer ou utiliser un sirop de sucre ou de miel 1 Kg de sucre pour 750 g d’eau ou délayer le pollen dans un sirop 50/50.
Il est possible de remplacer le pollen si on n’en n’a pas, soit par de la farine de soja déshuilée, soit par de la levure de bière sèche en égale quantité.

Sirop de Cox :
C’est un sirop stimulant que l’on peut aussi utiliser au printemps ou sur de jeunes reines démarrant leur ponte. La formule de Cox (auteur dans les années 1920 au British Bee Journal) repose sur le principe d’un kg de sirop 50/50 sur lequel on prélève 100 g où l’on fait bouillir deux minutes et infuser 12 clous de girofle. On enlève ensuite les clous de girofle et on mélange dans le reste du sirop, on rajoute une cuiller à soupe de vinaigre de cidre et ensuite on le donne aux ruches par petites doses.

• Sources : Alin Caillas « Le rucher de rapport ». Alain Bocquet « Le nourrissement ».

Fiche à télécharger

NDLR : n’hésitez pas à nous faire part de votre propre expérience en envoyant un mail à : webmaster@abeille-provencale.net