Le frelon asiatique, Vespa Velutina, est arrivé en France en 2004 dans la région bordelaise. Ils prolifèrent rapidement en s’implantant de région en (...)
Le frelon asiatique, Vespa Velutina, est arrivé en France en 2004 dans la région bordelaise. Ils prolifèrent rapidement en s’implantant de région en région. Comme cela devait arriver il a été largement observé depuis 2014 dans notre région marseillaise.
L’année 2016 a atteint parfois son paroxysme dans certains quartiers de Marseille.
Voir la carte des observations de frelons asiatiques à fin Décembre 2016 :
http://www.abeille-provencale.net/spip.php?article89
Le groupement des associations apicoles de la région a décidé d’alerter le Préfet des Bouches du Rhône suite aux déclarations de Madame la Ministre de l’Environnement au congrès de l’Apiculture en 2016 qui demandait à ce que les Préfets organisent la destruction des nids. Aussi une lettre a été envoyé en Janvier 2017 et nous attendons des suites.
Vespa Velutina construit ses nids sphériques à très grande hauteur dans les arbres, hors de portée des regards, facilement à plus de 12m de hauteur.
Sa caractéristique est de s’attaquer aux ouvrières des ruches, notamment des espèces Apis mellifera et Apis cerana. Selon les observations effectuées, ce frelon se positionne en vol stationnaire à l’entrée des ruches, prêt à fondre sur les abeilles chargées de pollen pour les tuer en leur coupant la tête avec ses mandibules puissantes avant de les emporter dans un arbre pour les dépecer et les emporter jusqu’au nid pour en nourrir ses larves. Il arrive à tuer et à emporter une abeille en quelques minutes. Une dizaine de frelons suffisent à condamner une ruche par leur inégalable ténacité.
Long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières, jusqu’à 30 mm pour les reines, Vespa velutina est un peu plus petit que son cousin Vespa crabo, jusqu’à présent seule espèce de frelon représentée en Europe de l’Ouest. Les reines frelons sont impressionnantes, d’autant qu’elles volent en faisant beaucoup de bruit.Toutefois, l’animal est assez timide.
On les reconnaît aussi à leur thorax entièrement brun noir velouté et à leurs segments abdominaux bruns, bordés d’une fine bande jaune orangé. Seul le 4e segment de l’abdomen est presque entièrement jaune orangé, c’est par cette caractéristique que on le repère bien. Les pattes brunes, sont jaunes à l’extrémité. La tête est noire et la face jaune orangé.
Cette espèce exotique est impossible à confondre avec la seule espèce de frelon vivant en France, le Frelon d’Europe, Vespa crabo, qui a le corps taché de roux, de noir et de jaune et l’abdomen jaune rayé de noir.
Que faire ?
Idéalement, il faudrait repérer les nids au printemps avant que les arbres aient sorti leurs feuilles. Les détruire dès le printemps élimine les dégâts de ce redoutable prédateur. Toute destruction avant septembre élimine le risque de multiplication pour l’année suivante.
C’est en automne que les jeunes reines avec les mâles quittent le nid. Une fois les reines fécondées, elles seront les seules à hiberner, les mâles vont mourir. La totalité de la colonie meurt peu à peu. Le nid ne sera pas réutilisé l’année suivante. Seules les jeunes reines fécondées (appelées fondatrices) passent l’hiver dans un endroit abrité. Elles hibernent. Au printemps elles ébauchent un nouveau nid, pondent quelques œufs, soignent les premières larves (ouvrières) pour que la colonie se développe. L’activité des femelles fondatrices dépend alors de la température . L’essaimage a lieu à partir de la fin de l’été. L’envol individuel des mâles et des femelles reproductrices de la nouvelle génération a lieu en fin d’été voire en début d’automne. Il y a alors accouplement. Il n’y a pas de colonies pérennes et les nids ne servent donc qu’une fois. Le nid se détruit rapidement avec les intempéries au cours de l’hiver. Quelques nids de V.velutina ont des prédateurs naturels (geais et pics-verts pillant des nids, mésanges mangeant les quelques larves restantes). Par contre on ne connaît pas de prédateurs de l’insecte à ce jour. La reine consacrera alors le reste de sa vie à pondre. Avec l’apparition des ouvrières, l’activité de la colonie s’intensifie considérablement et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au cours de l’automne. Comme chez tous les autres Hyménoptères, les descendants femelles sont issus d’oeufs fécondés et les mâles d’oeufs non fécondés. La colonie n’est composée que d’ouvrières (femelles stériles) jusqu’à ce que la nouvelle génération de sexués mâles et femelles se développe à la fin de l’été.
Le piégeage
Oui, mais ?
Le piégeage constitue a essayer de piéger les femelles fondatrices au printemps et à les éradiquer. Cependant ce système n’est pas très efficace et il faut absolument qu’il soit sélectif.
Les modèles de pièges circulant sur Internet et réalisables en un tournemain à la maison devraient l’être. La largeur du trou d’entrée empêche les plus grosses espèces d’y tomber et une éponge disposée au-dessus du liquide sucré servant d’appât permet aux petits insectes de survivre à la noyade et de ressortir rassasiés. Toutefois Il y aurait une mortalité cachée à ces pièges, on ne connaît pas encore l’impact exact des campagne de piégeage sur la faune locale. En 2009, à Bordeaux, une étude menée sur des pièges classiques – une bouteille renversée avec un liquide sucré au fond – a montré que seuls 0,55% des prises étaient des frelons asiatiques, et qu’en revanche chaque piège capturait 1 089 insectes en moyenne par semaine. En rajoutant une sortie pour les petits insectes, la sélectivité s’améliorait nettement, avec 6 insectes par piège et par semaine, mais seulement 1% de frelons !
La muselière
Les frelons asiatiques attaquent les abeilles devant la ruche en stationnaire pour les capturer et les manger.
Un apiculteur béarnais a mis au point une muselière, méthode douce pour empêcher les frelons de s’introduire dans la ruche. Ce grillage à mailles suffisamment larges pour laisser sortir les abeilles, mais trop étroites pour laisser entrer les frelons, protègent les ouvrières lorsqu’elles se placent sur leur planche d’envol, à l’entrée de la ruche, lieu favori des attaques du prédateur.
Le frelon asiatique ne rentre pas dans les mailles de 6mm, et donc nos abeilles peuvent ensuite entrée en toute sécurité dans la ruche.
Les chercheurs soupçonnent que les colonies d’abeilles domestiques meurent non pas parce qu’elles sont décimées par le frelon, mais parce qu’elles deviennent trop stressées pour sortir de la ruche. S’affaiblissant alors fortement, elles ne survivent pas à l’hiver ou aux maladies.
Les possibilités actuelles sont limitées mais il faut s’en soucier en attendant que nos chercheurs puissent trouver un prédateur naturel à Vespa velutina.
Il reste aussi la raquette de badminton ou la raquette électrique :
L’Abeille Provençale conseille toutefois de piéger dès le début Mars.
L'association a pour objectif l'étude de l'apiculture et la sensibilisation à son environnement, au niveau amateur.
Elle a été enregistrée à la préfecture des Bouches-du-Rhone en Décembre 2001. Elle compte aujourd'hui une centaine d'adhérents et deux Ruchers écoles.
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