Un grand merci à Benoit, notre animateur du Rucher Ecole Michel Avoine, de l’Abeille Provençale. Merci pour ton dévouement à nous apprendre le (...)
Un grand merci à Benoit, notre animateur du Rucher Ecole Michel Avoine, de l’Abeille Provençale.
Merci pour ton dévouement à nous apprendre le savoir faire pour devenir de bons apiculteurs !
Les abeilles sont menacées de nombreux périls. L’Abeille Provençale essaie de donner des moyens à ses adhérents, pour faire face aux différents problèmes. Après une intéressante réflexion sur les cires gaufrées, voici une approche technique au problème de la fécondité diminuante des reines.
Qui n’a pas encore été surpris par la découverte d’une ruche vide ? Vide à un moment invraisemblable ? Vide malgré des réserves en miel et nectar ? Nous concluons à un arrêt de ponte de la reine, suivi d’un déclin inexorable.
L’idée s’impose : « Si j’avais une nouvelle reine sous la main au moment qu’il était encore temps… ».
« Nous avons quatre possibilités d’intervenir », nous explique Benoit : « vous pouvez remplacer la reine défaillante soit par une nouvelle reine vierge, une reine fécondée, provoquer la construction ou l’introduction d’une cellule royale ou… par une reine élevé sur votre propre rucher ! »
Connaissant l’âge de nos reines, nous pouvons anticiper le remérage en prévoyant un élevage dès le début de la saison : la meilleure ruche, la plus peuplée, la plus active sera sélectionnée et réservée à l’élevage.
En salle, Benoit nous familiarise avec le matériel susceptible de nous être utile. Nous retenons les noms : la ruche mère ; la ruchette servant de starter ; la haussette – une petite ruche devenant nucleus avec ses petits cadres (cadrons) et partitions pour l’étape finale : la fécondation de la reine vierge.
En petit matériel spécifique, il faut prévoir : une lampe frontale puissante, un ensemble de plots, porte cupule et cupules en plus d’un pinceau très fin en poil de martre, et un autre, assez fin mais de qualité ordinaire, pour poser l’amorce, une goutte de gelée royale dans la cupule.
Benoit montre son montage de cadre avec deux rangés d’ensembles cupules avec son expérience encourageante : « … et ça marche ! » En effet, dans les catalogues on nous propose beaucoup de produits sensés faciliter le travail mais pas toujours vraiment adaptés à nos besoins réels.
Il est utile de se passer en revue la biologie et l’évolution de l’abeille. Depuis la ponte de l’œuf dans une cellule, jusqu’à la naissance d’une ouvrière se passent 21 jours, pour un mâle 24 jours et pour une reine 16 jours. Ce calendrier a en commun les trois premiers jours, l’état de l’œuf. Notre problème va devenir l’identification d’une larve, donc 4 jours après la ponte, vieille de 12 heures, maximale de 36 heures. C’est une toute petite forme de demie lune, à peine visible. Benoit nous répète : « Un bon entrainement, dès aujourd’hui, sera nécessaire pour faire de cet exercice un réflex ! ».
Un calendrier d’impératifs doit être dans l’esprit de l’éleveur : le jour « J » est celui de la greffe : du prélèvement d’une larve et le dépôt dans une cupule…
En pratique, les préparatifs commencent le jour J-10 : Orpheliniser la ruche à recevoir la greffe.
Le jour J-7 passage en revue de tous les cadres et élimination de toutes les cellules royales.
Le jour 7+4 recueillement de la cupule pour introduction sur un cadre de couvain dans la ruche orpheline.
L’après-midi, au Rucher Ecole Michel Avoine, Benoit nous fait mettre toute cette théorie en pratique :
Sélection de la meilleure ruche, la recherche et isolation de la reine, préparation d’un paquet d’abeilles – 5 cadres pleins secoué dans une ruchette, réduite à 3 cadres et placée à l’endroit de la ruche mère, pendant que celle-ci est déplacée derrière, planche d’envol tournée de 180°.
Une fois trouvé du couvain contenant des jeunes larves à prélever, le travail minutieux commence à l’intérieur du chalet : préparer les amorces avec de la gelée royale fluidifiée avec un peu d’eau, c’est à dire poser une bonne goutte au fond de la cupule avec un pinceau sans badigeonner les bords.
Ensuite, on prélève avec la pointe du pinceau très fin la toute petite larve dans son alvéole avec un mouvement rotatif, tout en douceur sans la blesser, pour la déposer au fond de la cupule. -
Enfin, c’est ce que nous avons cru faire, mais l’œil de Benoit voit que parfois nous n’avons transféré qu’un peu de gelée royale. En effet, cette opération nécessite un entrainement intensif avec une bonne luminosité et un tour de main sans le moindre tremblement…
Les cadres ainsi préparés vont être placés au centre, entre deux cadres cirés, dans les ruchettes préparées. Encore une bonne ration de sirop enrichi de pollen dans le nourrisseur et nous pouvons laisser faire la nature.
L’étape suivante sera le jour J+4 : En récompense de cette studieuse et laborieuse journée de formation, Benoit invite les participants à venir mercredi soir pour récupérer avec lui les cupules qui deviendront cellules royales.
Elles seront introduites dans une ruche orpheline ou avec un paquet d’abeilles chez l’apiculteur.
Encore merci Benoit : avec tout ce que tu nous as montré, avec tout ce que nous avons appris, avec tout ce que nous pouvons relire dans le cahier de « La Pratique de l’Elevage des Reines d’Abeilles » et si nous y mettons beaucoup de zèle, il n’y a plus aucune raison « … que cela ne marche pas ! »
L'association a pour objectif l'étude de l'apiculture et la sensibilisation à son environnement, au niveau amateur.
Elle a été enregistrée à la préfecture des Bouches-du-Rhone en Décembre 2001. Elle compte aujourd'hui une centaine d'adhérents et deux Ruchers écoles.
Déclarez vos ruches dès à présent. Cette déclaration est (...)
Vous trouverez ci-dessous le planning des activités (...)
L’Abeille Provençale fait sa rentrée avec la fin des cours (...)
Messages